Les T-Shirts Jaune en Allemagne 

01/11
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illustration C'est la première fois cette année que je me rends au festival du jeu d'Essen. Essen, c'est tout d'abord de l'organisation. Nous voilà le vendredi matin, nous sommes cinq à partir dans ma citadine et cela pour trois jours. Une fois le coffre rempli de nos bagages, le premier problème se pose : comment ramener la tonne de jeux que l'on a prévu d'acheter sur place ? La solution est simple : on va remplir insidieusement les véhicules des autres personnes qui se rendent également sur le salon et qui ne restent eux qu'une seule journée. Ne reste plus qu'à les convaincre. Nous voilà donc parti pour plus de trois heures de trajet.

Enfin nous arrivons sur place et nous ne somme pas du tout dépaysés. En effet, à peine déposons-nous un pied hors de la voiture que nous croisons une autre délégation de l'Etoile du Jeu. Le monde est petit et c'est donc tous ensemble que nous nous dirigeons vers l'entrée du Messe. Cette première journée a été placée sous le signe de la découverte pour moi. Il faut dire qu'avec ses 40 000 m² d'espace entièrement dédiés au jeu, il a bien fallu tout ce temps pour arpenter la totalité des stands, presque au pas de course. Et puis c'était l'occasion d'aller saluer quelques personnes, comme Alain Epron de Krok Nik Douil, venu présenter son fameux Vanuatu, Sébastien Dujardin de Pearl Games, venu présenter Tournay, le petit frère de Troyes, ou encore les personnes de Asyncron qui rééditent Fief.

La découverte du stand Asmodée a également été une surprise. Son emplacement tout d'abord. Impossible de les manquer, puisque situés directement à l'entrée du salon. Sa taille ensuite. Regroupant plusieurs éditeurs, Asmodee mettait à disposition une profusion de jeux : Eclipse, le jeu d'exploration spatiale d'Ystari, le très bon et très coloré Takenoko de Matagot et Bombyx, le désormais classique 7 Wonders de Repos Prod et j'en passe. Il y'avait même une table avec le prototype d'Archipel, le prochain jeu de Christophe Boelinger, afin que les joueurs qui n'avaient pas pu y goûter à l'Asmoday puissent se rattraper. Mais déjà la première journée se termine, et nous souhaitons bonne route à ceux qui rentrent.

Quand à nous, direction l'hôtel, pour un vrai repas et une nuit de sommeil salutaire.Le samedi a été un peu spécial. Si j'inaugurais cette année mon premier Essen, je participais également pour la première fois à l'Europe Master, le championnat d'Europe des jeux de société. Autant dire que j'ai eu très peu de temps pour aller voir ce qu'il se passait sur le salon. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y'avait beaucoup plus de monde que le vendredi et qu'il était difficile de circuler dans les allées. Quant à l'Europe Master, je vous propose de lire le compte rendu des Simulateurs.

Nous arrivons finalement au dimanche. Les tendances se sont dégagées et nous pouvons enfin identifier les jeux qui font le buzz. Comme l'année précédente, ce sont les belges de Pearl Games qui font un carton, Tournay étant sold out dès le samedi. Vanuatu est également un franc succès sur le salon, surtout auprès des joueurs fréquentant Board Game Geek. Sans surprise, les autres jeux très attendus se sont également bien démarqués. Notamment Dungeon Petz de Vlaada Chvatil, la suite de Dungeon Lords. Le nouveau jeu d'Uwe Rosenberg, Ora et Labora, rien d'étonnant venant du papa d'Agricola et du Havre. Ou encore Trajan, de Stefan Feld. Pour ma part, la bonne surprise a été Takenoko, qui reste un jeu accessible et surtout familial, mais qui pour une raison incompréhensible n'était pas en vente sur le salon. Au final, c'est fatigué mais les bras chargés de jeux que nous retournons chez nous. Il ne reste plus maintenant qu'à y jouer.

Cédric K.