Du Camelot sur votre table de jeu 

29/10
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illustration Si je vous parle d'Arthur, Perceval, Merlin ou encore de Quête du Graal, vous me répondrez instantanément Kaamelott ou Alexandre Astier. Mais bien avant que toute la mythologie Arthurienne ne soit remise au goût du jour avec maestria dans une série télévisée, les Chevaliers de la Table Ronde avaient déjà connu une adaptation éponyme en jeu de plateau. Selon la légende choisie pour le jeu, Arthur, fils de Uther Pendragon, parvint à unifier les différentes tribus de l'île de Bretagne sous sa bannière. Il épouse Guenièvre, et peu après le début de son règne, la dame du Lac lui apparaît, lui offrant l'épée Excalibur et lui demandant de partir à la recherche du Graal. Épaulé de l'enchanteur Merlin, il réunit depuis son fief Camelot les plus fameux chevaliers autour de la table ronde pour l'aider dans cette quête. Malheureusement, il sera trahi par Lancelot, un de ses plus fidèle chevalier, qui parviendra à séduire la reine. Finalement, il sera mortellement blessé par Mordred, son propre fils issu de sa liaison incestueuse avec sa sœur Morgane, et sera emmené sur l'île d'Avalon.

Les Chevaliers de la Table Ronde est un jeu coopératif crée par Bruno Cathala et Serge Laget, édité par Days of Wonder en 2005, dans lequel vous allez incarner l'un des prestigieux chevaliers. Au fur et à mesure de la partie, vous devrez participer à différentes quêtes, et faire tout votre possible pour les réussir au mieux. Ces quêtes sont aux nombres de 4 : le recrutement du chevalier Lancelot, la bataille contre le Dragon, la récupération d'Excalibur, et la récupération du Saint Graal. A cela s'ajoutent également le tournoi contre le chevalier Noir ou encore la guerre contre les Pictes et les Saxons. Pour chacune des missions réussies, les chevaliers gagneront des points de prestige représentés par des épées blanches. Chaque échec engendrera la récupération de points de malus représentés par des épées noires. La partie est gagnée si après avoir récupéré 12 épées, la majorité est blanche. Ce qui signifie aussi qu'une 7ème épée noire obtenue signe la perte de la partie.

A son tour de jeu, chaque chevalier devra tout d'abord faire progresser le mal, en piochant une carte et en réalisant l'action qui lui est associée, en sacrifiant un point de vie ou alors en décidant de placer une catapulte supplémentaire au siège de Camelot. En effet, le quartier général d'Arthur et toute sa clique est sous la menace d'armes de siège, et en ajouter une douzième sur le plateau entraîne la perte immédiate de la partie. Une fois les forces du mal jouées, il a le droit de réaliser une action héroïque en faisant avancer la quête qu'il occupe, de se déplacer vers une autre quête, de piocher des cartes bonus lui facilitant la tâche pour les tours suivants, de se soigner, ou de jouer une carte piochée précédemment.

A toutes ces difficultés s'ajoute encore la possibilité à l'un des chevaliers de jouer le félon, le traître à la solde des forces du mal, dont le seul but sera de mettre des bâtons dans les roues des autres joueurs le plus discrètement possible afin de ne pas se faire trop remarquer, et d'entraîner les autres vers la défaite. Cette possibilité fait tout le sel du jeu, et si il est possible d'accuser un autre joueur de traîtrise, toute mauvaise accusation entraînera la transformation d'une épée blanche en une épée noire déterminant le gain ou la perte de la partie.

Les chevaliers de la Table Ronde est un excellent jeu coopératif, qui mêle également une bonne partie de bluff pour qui joue le félon, et qui entraîne une méfiance constante envers les autres joueurs. Pourquoi tel joueur n'a pas avancé sur la quête du Graal, pourquoi tel autre a perdu son tournoi face au chevalier noir ? Ce sont les questions que vous vous poserez forcément en y jouant.

A noter également l'existence d'une extension, La Compagnie de Merlin, sortie en 2008 chez le même éditeur. Comme son nom l'indique, celle ci ajoute une phase de jeu supplémentaire mettant en scène le célèbre enchanteur. Les déplacement entre les différents lieux de quêtes sont maintenant conditionnés par le tirage de cartes voyage, et Merlin fourni une aide plus importante à la réussite des quêtes.

Pour finir, un autre jeu sur le même thème et toujours chez le même éditeur et par les mêmes auteurs était présenté cette année à Essen : Shadows Over Camelot. Basé uniquement sur un jeu de cartes, les mécaniques sont complétement différentes mais intègrent tout de même le félon. Ce nouveau jeu est en présentation en ce moment pendant les soirées jeux, n'hésitez pas à venir le découvrir.

Cédric K.