La soirée loup-garou du 30 janvier dans la Voix du Nord 

05/02
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illustration Samedi, le succès de la 10e Nuit du Loup-Garou de l'Étoile du Jeu a confirmé un intérêt grandissant pour les jeux collectifs.

Il fait nuit depuis plusieurs heures sur Mons. Pourtant, on distingue distinctement à travers les immeubles quelques silhouettes furtives qui cheminent hâtivement. De temps à autre, le double halo blanchâtre des phares d'une voiture troue la légère brume. Le parking se remplit. Les automobilistes et les piétons convergent tous vers un même lieu : la MJC. On se croirait dans un décor de cinéma car c'est soir de pleine lune.

À l'intérieur, ils sont de plus en plus nombreux : ceux qui ont réservé et ceux qui sont venus quand même en espérant trouver une place et participer au jeu. « Cette nuit du Loup-Garou est une adaptation d'un jeu qui existe dans le commerce et qui s'appelle Le Loup-Garou de Thiercelieux », expliquent Olivier Lopes et Sébastien Lebrun, respectivement président et vice-président de l'association L'Étoile du Jeu. « La particularité de ce jeu c'est qu'il est d'autant plus amusant que le nombre des joueurs est grand. Par tirage au sort, on devient soit villageois, soit loup-garou. Quand on est loup-garou on n'a qu'une idée c'est de manger les villageois et quand on est villageois on est obsédé par le désir d'éliminer les loups-garous. Comme on ne sait pas qui est qui, le but du jeu est de démasquer l'identité de ses adversaires. C'est un peu comme le poker sauf qu'à l'inverse, on parle tout le temps dans le but de tromper et de faire croire l'inverse de ce qui est vrai. » L'Étoile du Jeu ne consomme pas toute son énergie à jouer au Loup-Garou. Elle essaie aussi de promouvoir le jeu en général et surtout des jeux méconnus et néanmoins très amusants comme les Aventuriers du Rail, Agricola ou les Colons de Catane.

Elle a trouvé écho auprès d'un public nombreux. « Ce soir, il y a 160 inscrits » poursuivent les deux administrateurs. « On a dû arrêter les inscriptions depuis plus d'une semaine car on estime que c'est le maximum par rapport à la configuration des lieux. On croise les doigts pour qu'il ne vienne pas trop de monde et que tout marche bien. La plupart des inscrits, ce soir, ont entre 25 et 35 ans mais il y a également des personnes plus âgées ou beaucoup plus jeunes ! » Plus jeune, c'est justement le cas de Gwendoline, 11 ans, dans un décor de bougies, guirlandes lumineuses avec comme fond sonore une musique mystérieuse mêlée de cris destinés à faire peur. « C'est la sixième fois que je me déplace pour jouer au Loup-Garou, précise-t-elle. La première fois que je suis venue, j'étais vraiment très petite mais je me suis bien amusée. C'est tellement rigolo que, depuis, je n'ai pas raté une seule nuit ! Un jeu où on mange les autres qui sont bien plus grands, c'est très marrant ! » « Au départ, je suis venu pour accompagner ma fille, interrompt Claude, le père de Gwendoline, mais j'en profite pour participer. On se prend au jeu ! On ne va pas rentrer trop tard à cause de l'âge de Gwendoline. Mais si j'étais tout seul je crois que je resterais jusqu'à la fin... Jusqu'au petit matin. » • A. C. (CLP)

Source: La Voix du Nord (04/02/2010)

Retrouvez quelques photos de la 10ème nuit du loup-garou:

Nuit Loup-Garou du 30 janvier 2010

(cliquez sur la photo)

Sébastien L.