Bruxelles 1893 

21/01
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illustration L'art nouveau est un courant artistique très court, débuté fin du 19ème siècle, terminé début du 20ème. Une vingtaine d'années environ. A Bruxelles, des architectes érigent plusieurs bâtiments typés “Art Nouveau”, à commencer par Victor Horta et son hôtel Tassel en 1893. J'ai l'air de savoir pleins de trucs comme ça, mais en fait je lis la page Wikipédia qui y fait référence. Je vais surtout vous parler de Bruxelles 1893, la dernière bombe de Pearl Games, éditeur belge, qui enchaîne les succès. Cette fois, c'est le jeu d'un tout nouvel auteur, Etienne Espreman, qui est présenté.

Dans Bruxelles 1893, vous incarnez l'un de ces architectes versés dans l'Art Nouveau. Avec vous, plusieurs assistants qui viendront vous aider dans votre tâche. Et ce ne sera pas du luxe, au vu de la richesse ludique du jeu. La partie se déroule sur 5 manches, pendant lesquelles les joueurs viendront tour à tour poser leurs assistants sur l'une des actions des 2 plateaux de jeu.

Le premier, le plateau des arts nouveaux, est constitué d'une grille de 5x5 actions. Sur ce plateau, 5 types d'actions sont disponibles : récupérer des matériaux de construction; ce qui va permettre la seconde action, construire une partie d'un édifice typé Art Nouveau pour gagner de la renommée; réaliser une oeuvre d'art qui va elle permettre la 4ème action; exposer une oeuvre d'art pour gagner un peu d'argent et de renommée. Finalement la dernière action permet de rencontrer des notables bruxellois afin de s'adjoindre leurs services.
Chacune de ces actions, pour pouvoir être jouée, demande une mise initiale d'un franc belge, car en bas de chaque colonne de cette grille d'action se trouve une carte bonus, remportée par le joueur ayant misé le plus d'argent.

Le seconde plateau représente la ville de Bruxelles, et ce sont également 4 actions qui sont disponibles. L'action marché permet de récupérer des matériaux de piètre qualité, pouvant remplacer n'importe quel matériau pour une construction, mais empêchant le gain de renommée. La bourse permet de gagner de l'argent. Le parc du cinquantenaire autorise un joueur à effectuer une action du plateau art nouveau sans avoir à y placer un assistant et surtout sans avoir à en payer le coût. Enfin, la dernière action grand-place permet de faire appel à un notable approché depuis le plateau art nouveau.

Bruxelles 1893 est un jeu relativement simple dans ses mécaniques, compliqué à maîtriser. Sa richesse vient du nombre conséquent de manières de gagner des points de renommée, équivalents aux points de victoires. Il est par exemple possible de gagner 100 points de victoires en ne misant que sur la construction d'édifice. Sachant qu'une partie se termine aux alentours de 130 points pour 4 joueurs, laisser un joueur construire comme il l'entend signifie la perte de la partie. Mais c'est aussi valable pour l'exposition d'œuvre, ou encore d'au moins 2 autres moyens de marquer des points que je n'ai pas exposé. Alors on surveille, on met des bâtons dans les roues, et ce n'est jamais vain. Personne ne perd vraiment d'action en empêchant un autre joueur de gagner, et c'est une belle réussite.

De plus, si cela ne suffisait pas, la rejouabilité est immense. Le plateau des arts nouveaux change à chaque parties, tout comme les cartes bonus ou les notables disponibles.
Côté matériel, là non plus rien à redire, la boîte est pleine. Il y'a bien le style particulier d'Alexandre Roche, l'illustrateur, qui ne plaît pas à tous, mais moi j'adore. Les plateaux sont magnifiques.

Bref, n'en jetez plus, le jeu est un sans faute, presque parfait. Si vous ne deviez en acheter qu'un, c'est celui là.

Cédric K.