Vampire, vous avez dit Vampire ? 

26/05
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illustration Vivre la nuit, se lever au crépuscule, se coucher à l'aube.
Passer ses nuits à repérer ses proies, les mordre pour se nourrir.
Prendre garde à ne pas laisser d'indices sur son identité, ne pas se faire reconnaître, ne pas attirer l'attention, pour ne pas se faire tuer.
Bien choisir sa goule, le serviteur dévoué, qui va donner sa vie pour son maître.

Tel est le quotidien d'un vampire.


Dans Nosferatu, tous les joueurs vont incarner un rôle parmi 3 disponibles. Le premier rôle est bien évidemment le vampire, celui sans qui le jeu n'aurait pas d'intérêt. Son but est de se nourrir régulièrement afin de ne pas mourir. Il gagne si il parvient à infliger 5 morsures durant la partie. Il sera épaulé par sa fidèle goule Ranfield, qui tâchera au mieux de l'aider, et qui gagne la partie au même titre que le suceur de sang. Tous les autres joueurs seront des enquêteurs, dont le seul but sera de tuer le vampire durant son sommeil, à grand coup de pieu en plein cœur. Hormis Ranfield, que tout le monde connait, les rôles sont tenus secrets. Ranfield connait également l'identité du vampire.

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Les différents types de cartes : morsure, incantation, nuit et journal

A son tour de jeu, chaque joueur piochera deux cartes qu'il ajoutera à sa main. Il devra placer dans la défausse une carte face visible, et jouer une autre carte face cachée. Une fois ces deux cartes jouées, Ranfield vérifiera si la nuit continue, ou si le jour se lève, en tirant une carte dans un paquet dédié. Si la nuit continue, le joueur suivant poursuit le tour. Si le jour se lève, le tour s'achève. Le tour s'achève également si tous les joueurs ont pu jouer deux cartes.
Ranfield va alors vérifier secrètement la pile des cartes jouées, et va annoncer ce qu'il s'est passé durant la nuit.
Il existe 4 types de cartes :

  • les journaux, qui ne servent à rien

  • les nuits, qui si elles sont jouées, diminuent les chances de voir le jour se lever

  • les morsures, qui permettent au vampire de mordre un joueur

  • les incantations, qui permettent de lancer un sort favorisant les enquêteurs

  • Si toutes les cartes jouées sont des incantations, alors les enquêteurs ont réussi à lancer un sort qui va les aider. Si au moins une nuit ou une morsure sont jouées, elles vont mettre des bâtons dans les roues des enquêteurs, dans tous les autres cas, il ne se passe rien.
    Puis, si le jour s'est levé, le joueur en possession du pieu peut décider de tuer un joueur. Enfin, le pieu passe à un autre joueur, qui commence un nouveau tour.

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    Les différents acteurs : Ranfield, un enquêteur, le pieu et le vampire

    Évidemment, pendant les tours des joueurs, les discussions sont de mise. Les enquêteurs vont essayer de se mettre d'accord pour lancer des sorts et le vampire va faire croire qu'il souhaite participer à l'incantation, alors qu'en réalité il souhaite jouer une morsure. Tout le sel du jeu se trouve dans le fait que le rôle du vampire soit bien incarné. Un bon vampire vous fera passer un bon moment, car il fera planer le doute sur tout le monde, parviendra à saboter les sorts, ou alors permettra au contraire leurs lancements pour se couvrir. De plus, les illustrations du jeu sont très belles, ce qui ne gâche rien. C'est donc un très bon jeu de bluff et de déduction, avec un petit bémol toutefois, le joueur incarnant Ranfield risque tout de même de moins s'amuser. Mais bon, un autre joueur prendra sa place pour la partie suivante.

    Nosferatu est un jeu de Pierre-Yves Lebeau, illustré par Ismaël, édité par Grosso Modo, pour 5 à 8 joueurs

    Cédric K.