Essen, la Grand Messe du 20 au 23 octobre 

09/10
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illustration Pour le commun des mortels, le 3è week-end d'octobre rime avec « pluie », « froid » ou encore « dépression hivernale ». Mais pour quelques ludopathes, dont vous faites certainement partie puisque vous parcourez ces lignes, cette date fleure l'excitation du jeu, la fièvre acheteuse et le plaisir de déguster des Wurst teutonnes. Jusqu'à aujourd'hui, cette ville de la Ruhr n'était connue que pour son charbonnage, c'était sans compter sur l'afflux annuel d'une armée d'ingénieurs informaticiens venus de toute l'Europe pour cette grand messe ludique.


Alors, que se passe-t-il à Essen ?

On y trouve avant tout du jeu au kilomètre car les éditeurs du monde entier viennent présenter leurs nouveautés ; et de la nouveauté, il y en aura à foison ! On peut y acquérir les jeux qui buzzent, mais aussi une foultitude de jeux dont la durée de vie ne dépassera pas le temps de ce salon. Car la concurrence est rude ; réussir Essen, c'est l'assurance du succès. Rater Essen, c'est tomber dans l'oubli et les bacs des destockeurs.
Une bonne réussite nécessite de la préparation : le travail de nos esprits est à l'oeuvre depuis quelques semaines sur différents forums. Ainsi, on trépigne d'impatience à l'idée de découvrir le dernier Uwe Rosenberg, Ora et Labora, mais aussi Eclipse de chez Ystari, Pearl Games rééditera-t-il l'exploit de Troyes avec Tournay, on cherchera aussi Puerto Rico Deluxe, Pimp my Park, Santiago de Cuba ou Vanuatu... Il y a aussi quelques nouveautés plus discrètes, je mise pour ma part sur Mob Ties ; un jeu sur la pègre dont les illustrations suitent la crasse et la peur ou encore Fortune & Glory de chez Flying Frog Prod, éditeur du mythique Last Night on Earth. Si vous voulez en savoir plus sur toutes ces sorties, rendez vous sur le site de Jedisjeux qui liste chaque année les sorties du Salon.


Pourquoi aller à Essen ?

D'une part, pour toucher du doigt toutes ces nouveautés et revenir tel un Messie. Vous apporterez dans vos cercles ludiques la Bonne Parole et évangéliserez sans mal les païens non joueurs. Vous deviendrez même un expert ès-Jeux en faisant l'apologie de tel ou tel jeu hongrois injustement méconnu.
Vous pourrez aussi paparazziter artistes et créateurs du paysage ludique international en les mitraillant avec vos smartphones.
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Le dernier avantage d'Essen, c'est de pouvoir dévaliser les quelques destockeurs allemands présents sur les lieux.


Au rang des désillusions, n'espérez pas trop passer votre journée à tester des nouveautés. Il faudra être patient pour s'asseoir à une table et découvrir que la charmante hôtesse qui vous accueille ne parle pas un mot de français. Ma foi, il reste toujours l'anglais… enfin si vous pensez pouvoir vous faire expliquer un Uwe Rosenberg en anglais.
Question bonnes affaires, il y a en effet les destockeurs. Par contre, en ce qui concerne les nouveautés, vous paierez le prix fort, mais avec le bonheur de détenir le Saint Graal : un bout de carton nommé « goodie ». Si vous êtes patient et non collectionneur, autant attendre de voir ces nouveautés arriver en boutique à un prix souvent moindre. Cela vous laissera par ailleurs le temps d'avoir des retours sur ce que valent vraiment ces jeux au delà du buzz.

Au final, s'il y a une seule bonne raison d'aller à Essen, c'est de faire une virée avec 3 potes en Allemagne, de passer la journée à baver devant les jeux qui vous feront vibrer pendant un an et de rentrer des étoiles dans les yeux. C'est amplement suffisant, non ?

Cédric y était, il nous raconte sa journée.

Goodie : un trictracien dénommé JudgeWhyMe a mis en ligne un plan des différents hall avec l'emplacement des principaux éditeurs francophones ; le lien sur le forum ici

François L.